Le cbd peut-il aider les personnes qui sont dépendantes des drogues, de l’alcool ou du tabac ?

Le cannabidiol (CBD) est disponible sous diverses formes, notamment l’huile de CBD, le e-liquide de CBD, les crèmes de CBD, etc. aux États-Unis, dans les États qui ont choisi le cannabis médical, certains médicaments à base de CBD sont utilisés dans le traitement des addictions : alcoolisme, toxicomanie, tabagisme… Est-il vrai que le CBD peut aider au sevrage de la dépendance ? Quel en est le mécanisme ?

Quels sont les avantages et les inconvénients du CBD ?

Le CBD (cannabidiol) est un cannabinoïde dérivé du chanvre, similaire au THC (Tetrahydrocannabinol). Le cannabidiol, contrairement au THC, n’est pas une drogue psychoactive et ne produit pas d’euphorie ou d’autres effets connexes.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué une réunion d’experts en toxicomanie en novembre 2017 pour évaluer les effets du CBD et déterminer s’il présente un risque. Le CBD ne semble pas représenter un risque pour la santé, selon l’OMS, d’où l’absence de raison de réglementer ce produit chimique.

Voici Tout ce que vous devez savoir sur la plante de chanvre.

Est-il possible de devenir dépendant du CBD ?

Le CBD ne présente aucun risque d’accoutumance ou de dépendance sur le plan physique ; en revanche, la dépendance psychologique est plus difficile à prouver, et aucune étude n’a encore pu confirmer la présence d’un impact de dépendance par effet placebo. Nous sommes fréquemment à la recherche de l’effet thérapeutique que le CBD a sans aucun processus biologique qui ressemble à une dépendance. D’un autre côté, nous avons remarqué qu’après quelques mois d’utilisation intensive, une tolérance au CBD se développe, et qu’il est temps de faire une pause de quelques jours.

Quel rôle joue le CBD dans la lutte contre la dépendance ?

Les addictions sont considérées comme des troubles du cerveau. Elles se définissent par une dépendance physique et/ou psychologique à une substance ; les dépendances les plus fréquentes de nos jours sont les cigarettes, l’alcool, les drogues « dures » comme les opiacés ou les méta-amphétamines, les drogues détournées à des fins d’abus, ainsi que les jeux d’argent et autres formes de divertissement. Les personnes dépendantes des drogues ou de l’alcool sont généralement conscientes des effets négatifs sur leur santé, mais elles sont incapables de s’en libérer par elles-mêmes. Ces personnes ont besoin d’une assistance et d’un suivi médical ; l’arrêt de leurs pratiques peut être mortel pour certains « accros ».

Arrêtez de fumer avec le CBD.

Le tabagisme a de nombreux effets néfastes sur la santé, notamment des problèmes cardiovasculaires et le développement de tumeurs malignes, comme on le sait aujourd’hui. Le gouvernement français réagit en imposant une taxe sur la vente de cigarettes à la population générale et en lançant des initiatives de sensibilisation du public. Bien que des millions de cigarettes soient fumées chaque jour en France, le pays est le quatrième consommateur de tabac en Europe.

Environ 78 000 personnes meurent chaque année des conséquences directes du tabagisme. En France, les gouvernements successifs ont mené des politiques visant à augmenter le prix des cigarettes afin de persuader les fumeurs d’arrêter de fumer et de rendre le tabac moins accessible aux nouveaux consommateurs, en particulier aux jeunes.

Les cigarettes émettent une fumée qui contient environ 4 000 composés chimiques distincts. Certains d’entre eux sont toxiques, comme l’acroléine, le monoxyde de carbone et les nitrosamines. Le tabagisme favorise le développement de troubles cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral), d’autres pathologies majeures et de tumeurs malignes. En France, le tabagisme est lié à un cancer sur trois. La cigarette provoque le cancer du poumon et contribue à l’apparition de tumeurs malignes du larynx, de l’estomac, du pancréas et de l’œsophage.

La nicotine, responsable de l’accoutumance et de la dépendance à la cigarette, se propage dans le cerveau en quelques secondes et agit sur le système de récompense en provoquant une sensation de plaisir. Elle stimule la production de dopamine, une hormone du plaisir, et améliore l’humeur et la concentration.

La dépendance au tabac et à la nicotine peut être traitée de différentes manières. Les substituts nicotiniques sont le traitement le plus répandu. Ils font croire au cerveau qu’il reçoit une dose de nicotine. Il en existe quelques-uns :

  • Les gommes à la nicotine (Nicorettes), les pastilles et les comprimés sont tous des exemples de gommes à mâcher.

  • Les patchs que l’on applique sur la peau (Nicoderm)

  • Les inhalateurs

Ces traitements ont toutefois des effets secondaires défavorables. Les gommes et les pastilles peuvent provoquer des brûlures pharyngées, un hoquet, des brûlures d’estomac et des problèmes gastriques en cas de consommation excessive. Irritation, rougeur et eczéma sont autant de symptômes des patchs. Enfin, une surdose de nicotine, qui peut se produire lorsqu’une cigarette est fumée alors qu’un patch est en place, peut entraîner des insomnies, des diarrhées ou une bouche pâteuse.

Les substituts nicotiniques ne sont pas tous dosés de la même façon. Des symptômes de sevrage ou de surconsommation peuvent survenir si vous choisissez un produit moins fort ou plus fort que celui qui est suggéré. Le traitement par les substituts nicotiniques est conseillé pendant 2 à 3 mois. Il existe désormais des options moins contraignantes pour arrêter de fumer, comme l’acupuncture, l’hypnothérapie ou l’utilisation de cigarettes électroniques, qui réduisent progressivement l’apport en nicotine.

Le cannabidiol s’est récemment imposé comme l’une des aides au sevrage tabagique les plus fiables et les plus efficaces. Le CBD a l’avantage d’avoir des effets rapides ; comme nous l’avons vu, en l’espace d’une semaine, une recherche a constaté une réduction de 40 % de la consommation de cigarettes (toutes proportions gardées constantes). Il n’y a aucun effet indésirable associé à cette diminution. Même si des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle du cannabidiol dans le sevrage tabagique, il convient de noter que le CBD est très pratique, qu’il n’a pas d’effets secondaires et que les résultats sont presque instantanés avec les e-liquides de CBD, les huiles de CBD et les capsules de CBD en particulier. Les e-liquides de CBD préservent l’expérience d’inhalation, les bénéfices sont immédiats, et c’est un moyen pratique de commencer et d’arrêter de l’utiliser. Les huiles de CBD sont plus fortes, et les bienfaits sont perceptibles dans les vingt minutes ; c’est une option ascendante, en plus des e-liquides de CBD. Les capsules de CBD ont une biodisponibilité plus faible que les huiles, mais elles sont plus faciles à doser et à avaler. Les patchs de CBD sont des timbres transdermiques qui libèrent lentement le CBD.

Les fumeurs de tabac qui veulent arrêter de fumer ou réduire leur consommation utilisent généralement la CBD en association avec une cigarette électronique. Pour le fumeur, la cigarette électronique a l’avantage de procurer un effet  » cigarette  » avec un geste et de la vapeur ; pour lui, le CBD inhalé permet d’apaiser partiellement ou totalement la sensation de manque associée à la nicotine, selon la personne et son niveau de dépendance. Pour profiter au maximum de l’effet ambiant, il est recommandé d’utiliser un e-liquide fabriqué à partir de véritables extraits de CBD.

Essais cliniques sur le CBD et le sevrage tabagique

Le vapotage au CBD pourrait avoir des impacts fascinants sur la consommation de tabac, selon une étude de 2013 publiée dans la revue Addictive Behaviors. Cette étude a sollicité la participation de 24 fumeurs de tabac qui ont été répartis en deux groupes. Les individus du premier groupe ont été invités à consommer du CBD par vaporisation s’ils ressentaient l’envie de fumer. Le second groupe était dans une position identique, à l’exception du fait que le vaporisateur contenait un placebo. Les individus des deux groupes avaient la liberté de prendre une cigarette quand ils le souhaitaient.

Sept jours plus tard, la consommation du premier groupe a chuté d’environ 40 %, tandis que celle du second groupe est restée inchangée. Cette recherche suggère que le CBD peut réduire l’envie de fumer associée au manque de nicotine en agissant sur le système endocannabinoïde. Cependant, d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer le rôle du cannabidiol dans le traitement de la dépendance à la cigarette.

Une deuxième étude de 2018 a été réalisée à l’unité de psychopharmacologie et de toxicomanie de l’Université de Londres pour voir si une dose de CBD peut diminuer le besoin de cigarettes pendant la nuit chez les fumeurs invétérés. Un groupe de fumeurs a été divisé en deux dans cet essai, l’un recevant un placebo et l’autre une dose orale unique de 800mg de CBD. Le groupe placebo présentait un fort besoin de nicotine après une nuit d’abstinence, tandis que le groupe CBD présentait un besoin de nicotine stable par rapport aux heures précédentes. Il semble donc que le cannabidiol puisse aider à réduire les envies de nicotine, même si des recherches supplémentaires sont nécessaires sur le sujet.

Quels produits CBD peuvent vous aider à arrêter de fumer ?

Plusieurs produits CBD peuvent vous aider à réduire votre consommation de cigarettes. Nous proposons des e-liquides de CBD fabriqués à partir d’extraits purs de chanvre. Un produit CBD au large spectre, aux concentrations de 100, 300, 500 et 700 mg de CBD. À verser directement dans votre e-cigarette. Idéal pour les personnes qui ne peuvent pas vivre sans inhaler de la fumée (ou de la vapeur) et qui veulent être aidé dès maintenant.

Si vous ne voulez pas inhaler, il existe une variété d’huiles de CBD que vous pouvez mettre  sous votre langue et laisser agir. ces huiles CBD ont un effet calmant.

Les patchs au CBD sont une nouvelle approche pour faire pénétrer le CBD dans votre corps pendant une période de 12 à 36 heures.

CBD et alcool

Peut-on combiner le CBD avec l’alcool ? Quelles sont les conséquences de l’ingestion simultanée de CBD et d’alcool ? Y a-t-il des choses à éviter ? Enfin, en quoi le CBD pourrait-il être un allié utile dans la lutte contre l’alcoolisme ?

Rappel sur le cannabis et l’alcool

Le cannabis (qui contient une grande quantité de THC) et l’alcool ne font pas bon ménage car les effets de chaque substance ont tendance à s’amplifier mutuellement. Par conséquent, le mélange du cannabis et de l’alcool est « dangereux » dans une certaine mesure. Le cannabidiol (CBD) est une molécule non psychoactive dérivée du chanvre qui est classée comme un complément alimentaire n’ayant pas d’effets psychoactifs similaires à ceux du THC.

Il n’existe pas d’études cliniques à grande échelle qui montrent une interaction directe entre la consommation d’alcool et la prise simultanée de CBD, mais cette étude, qui a été menée sur quatre groupes en double aveugle, nous en dit un peu plus. Malgré le fait que cette étude n’ait porté que sur un petit nombre de personnes, les résultats suggèrent que les personnes qui consomment de l’alcool ont des problèmes moteurs et psychologiques, notamment des temps de réponse plus longs et une perception déformée du temps passé. Le CBD ne contrecarre pas les effets de l’alcool, mais les amplifie plutôt, entraînant une sédation et une envie irrésistible de dormir. Bien entendu, aucun symptôme de déficience cognitive n’a été observé dans le groupe ayant consommé uniquement du CBD.

Le CBD et l’alcool sont-ils une bonne combinaison ?

Oui. Même si le mélange de l’alcool et du CBD n’est pas recommandé, il s’avère que le CBD peut être un allié à long terme contre certains des effets négatifs de l’alcool, et que la combinaison gagnante du CBD et de l’alcool consiste à utiliser les deux substances de manière distincte et complémentaire, plutôt que de mélanger les deux dans une boisson.

La consommation excessive d’alcool endommage les cellules, ce qui augmente le risque d’inflammation et de troubles chroniques tels que la pancréatite, les maladies du foie et le cancer.

Cependant, lors de tests précliniques (en laboratoire sur des rats), l’application d’un gel de CBD à haute dose sur la peau a réduit jusqu’à 49 % les dommages causés aux cellules du cerveau par une consommation excessive d’alcool chez les rats. Bien qu’il ne soit pas clair si cela se traduit chez l’homme, cela démontre la protection cellulaire de la CBD contre les dommages induits par l’alcool.

Dans une étude de 2014, des injections de CBD ont protégé des rats de laboratoire contre la stéatose hépatique induite par l’alcool en stimulant l’autophagie, un mécanisme qui favorise le renouvellement des cellules et la régénération des tissus.

L’alcoolisme et le CBD

Il a été démontré que le CBD aide à réduire plusieurs symptômes de la dépendance à l’alcool et du sevrage chez les rats de laboratoire.

De plus, une étude publiée en 2019 s’est intéressée aux effets du CBD sur des rats souffrant d’addiction à l’alcool. Conclusion : Chez les spécimens étudiés, le CBD a permis de réduire significativement la consommation d’alcool, de prévenir les rechutes et de diminuer la motivation à boire.

Il existe aujourd’hui de nombreux cas, principalement aux États-Unis, où des  » accros  » (à l’héroïne) utilisent le CBD pour lutter contre les effets du sevrage, et le CBD fait partie intégrante de leur programme de sevrage pour certains.

On peut envisager, par exemple, de conseiller à un alcoolique de prendre de fortes doses de CBD par voie sublinguale dès le matin pour endormir l’envie de boire et repousser le premier verre.

Des études plus rigoureuses sur des échantillons plus importants sont nécessaires pour démontrer la valeur thérapeutique du CBD dans la lutte contre l’alcoolisme, bien que des toxicomanes et des alcooliques aient déjà rapporté, à titre individuel, les bénéfices qu’ils ont obtenus en vaporisant des huiles et des fleurs de CBD.

Pour se sevrer du THC, pourquoi pas du CBD ?

Une étude publiée dans The Lancet en 2020 vérifie cliniquement ce que l’on sait depuis longtemps, à savoir que le CBD permet de réduire significativement la consommation de THC chez les personnes « dépendantes ». Au total, 82 personnes, toutes consommatrices habituelles de THC, ont reçu soit 200 mg, 400 mg ou 800 mg de CBD, soit un placebo. Les résultats et le suivi de ces personnes révèlent que 200 mg de CBD sont inutiles, et qu’ils ont même été retirés de la recherche à mi-parcours. Par rapport aux sujets ayant reçu le placebo, les doses de 400 mg et 800 mg ont a constaté une nette diminution de la consommation de THC dans les jours qui ont suivi. Plus largement, le CBD est un substitut viable et une excellente technique pour se sevrer progressivement du THC car il permet de découvrir des gestes, des odeurs et des arômes sans la psychoactivité du THC, notamment sous forme de fleur de CBD.

Le CBD et la crise des opioïdes aux Etats-Unis

Le cannabis médical, qui est autorisé dans plus de 29 États, est très demandé pour réduire et « calmer » les effets du manque chez les personnes en sevrage aux États-Unis, où le problème des opioïdes est particulièrement grave et a désormais dépassé les armes à feu comme première cause de décès. Pour aider leurs patients dépendants à faire face à la douleur du sevrage des opioïdes, les médecins prescrivent des produits contenant à la fois du THC et du CBD.

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